Ile-de-France : les chiffres 2023 du marché locatif
Paris compte près de 62 % de locataires (chiffre INSEE). Le loyer moyen charges comprises pour se loger à Paris est de 1.102 € pour 30,1 m² en moyenne, soit un ratio de 36,6 €/m². Ce dernier n’évolue pratiquement pas puisque l’on constatait 36,5 €/m² l’année dernière. Au niveau de la région parisienne dans son ensemble, ces chiffres tombent à 954 € et 24,8 €/m² (-5 % par rapport à mars 2022). La petite couronne se situe à 25,22 €/m² (-1,8 %) et la grande couronne à 19,38 €/m² en moyenne (-0,2 %). À titre de comparaison, la province est elle aussi restée sur une moyenne identique depuis un an, à savoir 13,67 €/m².
Sans surprise, l’écart de prix avec le reste de la France reste considérable : les loyers au m² sont 168 % plus chers dans la capitale qu’en province. À l’échelle de Paris, le 6ème arrondissement devient le plus cher au mètre carré (46,7 €/m²) à la place du 8ème l’année dernière ; à l’inverse, le 19ème et le 20ème sont toujours les moins chers.
Les graphes ci-dessous montrent les loyers moyens charges comprises par typologie de logement. On remarque la forte différence entre les prix en petite / grande couronne et ceux dans Paris intra-muros, surtout pour les surfaces importantes (appartements T3 et au-delà).
Le marché locatif parisien favorise largement les appartements d’une pièce (studios et T1), qui représentent 50 % des locations réalisées sur les 12 derniers mois, du fait d’un taux de rotation plus important des locataires par rapport aux plus grandes surfaces. Les studios bénéficient notamment de la demande des étudiants qui sont un peu plus de 365.000 à habiter dans Paris intra-muros. Quant aux appartements T2, ils affichent également une part importante des locations avec 29 %.
Répartition de la demande locative selon les départements d’Ile-de-France :
Ainsi, sur l’ensemble des personnes recherchant un logement en Ile-de-France, 38 % ciblent Paris-même. A noter que l’année dernière, ce chiffre était de 29 %, ce qui tend à montrer un net regain d’intérêt pour la capitale. La demande se répartit ensuite de manière relativement homogène entre les autres départements, avec le 92 en tête (13 % de la demande). Le 95 est le département le moins souvent demandé.
Au niveau des arrondissements parisiens, le 15ème reste le plus recherché (10,95 % des recherches à Paris), alors que les appartements centraux ainsi que le 7ème et le 8ème sont les moins fréquemment ciblés en raison, sans doute, de leurs prix élevés et de la faiblesse de leur offre à l’année.
Classement des 10 villes franciliennes les plus tendues, c’est-à-dire celles qui recensent le plus de demandes pour une offre de location sur le site :
Ainsi les villes de Meaux, Nanterre et Paris affichent la tension locative la plus élevée, et qui marque un écart net avec les autres villes de la région. Paris, qui était en 8ème position de ce classement l’année dernière, remonte dans le top 3 avec une augmentation sensible de sa tension (4,44 contre 1,91 en 2022). Plus généralement, l’ensemble des villes voient leur tension remonter (après la baisse consécutive à la crise sanitaire), ce qui pourrait tirer à nouveau les prix à la hausse dans un avenir proche.
Le budget moyen des locataires en région parisienne s’établit à 922 €, soit 32 € de moins que le loyer moyen, ce qui traduit toujours certaines difficultés d’accès des candidats aux offres de locations. 36 % des candidats locataires qui ciblent la région parisienne sont des étudiants (27 % en 2022), contre 52 % pour ceux qui ciblent spécifiquement Paris (44 % en 2022).
À noter, l’importante sollicitation du dispositif Visale parmi les cautions des candidats locataires en Ile-de-France : 13 % déclarent y avoir recours contre 6 % en moyenne provinciale, ce qui démontre là encore le besoin supérieur d’aides pour accéder au logement en raison des prix élevés.
Doit-on vraiment s’attendre à une baisse des taux des crédits immobiliers ?
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